Le piratage informatique menace de plus en plus la sécurité de l’eau potable

Les avancées technologiques sont toujours menacées par les pirates informatiques. Aujourd’hui, les sociétés de traitement de l’eau au Royaume-Uni sont victimes de plusieurs attaques de ransomware. Moody’s, l’agence de notation, a récemment mené une étude sur ces sociétés. La première victime de cette vague de piratage fut le groupe Black Basta, le groupe de hackers le plus craint dans ce domaine.

Ransomwares : fléau des entreprises de traitement d’eau

Le groupe Black Basta a lancé une campagne d’attaque de ransomware pour infiltrer les systèmes du secteur. Toutefois, selon Moody’s, les pirates n’ont réussi à voler qu’une quantité limitée d’informations. Cela prouve néanmoins qu’ils font partie des équipes les plus efficaces et dangereuses actuellement en activité.

En 2022, South Staffordshire Water avait déjà été ciblée lors d’une attaque cybernétique dont les conséquences avaient poussé l’entreprise à présenter ses excuses aux clients affectés.

Causes des attaques de ransomware

Moody’s s’est également penché sur les causes de ces attaques de ransomware. Selon leur enquête, la principale source de ce fléau est l’enregistrement de données réalisé par les entreprises de traitement de l’eau. En effet, ces dernières utilisent cette technologie pour surveiller la consommation de leurs clients.

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Les attaques de ransomware entraînent d’importantes pertes pour les victimes

Comme à chaque fois, les entreprises qui en sont victimes subissent des pertes financières considérables suite à une attaque de ransomware. Moody’s a également évoqué une autre théorie préoccupante : “Le plus grand risque pour le secteur et la société est que des acteurs malveillants parviennent à accéder aux systèmes technologiques opérationnels afin de modifier le traitement de l’eau potable et des eaux usées.”

On peut espérer que cette enquête aboutira à des réformes majeures pour ces entreprises. Dans le cas contraire, les pirates informatiques continueront de lancer des cyberattaques de plus ou moins grande ampleur pour soutirer des données.

Conséquences sur la qualité de l’eau potable

La menace pesant sur les sociétés de traitement de l’eau ne se limite pas aux pertes économiques. Les attaques de ransomware peuvent également avoir des conséquences sur la qualité de l’eau distribuée à la population.

L’infiltration des systèmes informatiques pourrait permettre aux hackers de modifier les paramètres de traitement de l’eau, ce qui pourrait engendrer des problèmes de santé publique majeurs si les modifications apportées rendent l’eau non conforme aux normes sanitaires requises.

Mesures de protection contre le piratage informatique

Pour faire face à ce fléau croissant, les entreprises de traitement de l’eau doivent renforcer leurs systèmes de sécurité informatique. Des mesures telles que la mise en place de pare-feu, la formation du personnel à la détection des tentatives de phishing et la réalisation d’audits de sécurité réguliers sont essentielles.

En outre, il est crucial de développer une culture de cybersécurité au sein des entreprises afin d’encourager les employés à signaler tout incident suspect pouvant indiquer une tentative de piratage.

Collaboration entre le gouvernement et les entreprises

Afin de protéger les infrastructures critiques telles que celles liées à l’eau potable, il est important que le gouvernement coopère étroitement avec les entreprises concernées. Des initiatives de partenariat public-privé peuvent permettre un échange d’informations et la mise en œuvre de stratégies communes de lutte contre le piratage informatique.

Par ailleurs, le gouvernement devrait considérer la nécessité d’introduire une législation plus stricte imposant aux entreprises de traitement de l’eau des normes de sécurité informatique plus élevées pour limiter les risques d’exposition à ces attaques.

Le secteur de l’eau potable doit faire face à un nouveau type de menace dans laquelle le piratage informatique peut non seulement entraîner des pertes financières, mais aussi mettre en danger la santé publique. Les entreprises de traitement de l’eau, ainsi que les autorités gouvernementales, doivent travailler ensemble pour renforcer la cybersécurité et assurer la protection de cette ressource vitale contre les acteurs malveillants.

Laurent Amar CEO & Co Founder @FranceVerif

Doctorat Paris Sorbonne.
Expert en cybersécurité et lutte contre les fraudes et arnaques.
Co-créateur de la 1ère Intelligence Artificielle analysant la fiabilité des sites internet avec un taux d'efficacité de 99,86%.
Co-fondateur de France Verif, 1ère Intelligence Artificielle de Cybersécurité à destination des particuliers.

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