La guerre des cyberattaques entre l’Iran et Israël

Handala, un groupe de hackers pro-Iraniens opérant dans le cyberspace

Les tensions entre l’Iran et Israël sont loin d’être nouvelles. Avant la récente attaque de missiles iraniens sur le sol israélien, une autre forme de guerre avait lieu dans le cyberespace. En effet, Handala, un groupe de cybercriminels soutenant l’Iran, prétend avoir envoyé plus de 500 000 SMS aux Israéliens après avoir piraté les systèmes radar du pays. Les pirates informatiques iraniens parrainés par le régime auraient lancé des cyberattaques contre divers objectifs israéliens bien avant l’attaque de missiles. Le groupe Handala affirme sur leur chaîne Telegram ne pas en être à leur première offensive contre Israël. Dans une autre déclaration, ces pirates iraniens ont affirmé avoir envoyé plus de 500 000 messages et volé plus de 5 To de données provenant de conversations sensibles suite à un présumé piratage de la société 99 Digital.

Attaque réussie ou échec pour Handala ?

Cependant, selon CyberKnow, un traqueur de hacktivistes sur X, la réussite de cette attaque contre les systèmes radar n’est pas totalement claire. Il convient néanmoins de noter que réduire la visibilité des radars présente de nombreux avantages pour toute attaque menée par l’Iran.

Site frauduleux ? Arnaque ? Piratage ? On vous protège !

Vous avez 35 fois plus de risque de vous faire pirater vos comptes bancaires que de vous faire cambrioler.

L’échec des attaques iraniennes contre les sites israéliens

Un autre exemple d’attaque dans ce conflit virtuel est celle qui a visé des sites web israéliens le samedi dernier, selon le CGRI. Durant cette attaque, Israël et ses partenaires sont parvenus à déjouer 99 % des 350 missiles et drones iraniens. ABC news a rapporté que 5 missiles ont toutefois réussi à atteindre la base aérienne de Nevatim, endommageant le principal engin spatial et d’autres équipements, dont un avion de transport C-130 ainsi que d’autres installations de stockage.

Les origines des cyberattaques iraniennes

Les dirigeants israéliens affirment que les attaques contre leur pays se multiplient et deviennent de plus en plus fréquentes. Gaby Portnoy, chef de la cyberdéfense israélienne, soutient que les pirates informatiques iraniens mènent des cyberattaques contre Israël depuis une entreprise informatique clandestine à Téhéran.

La riposte d’Israël

Il va sans dire qu’Israël ne reste pas les bras croisés face à ces attaques. Le pays renforce continuellement sa cyberdéfense pour éviter les intrusions non désirées et les tentatives de sabotage. La situation géopolitique tendue entre les deux puissances ne fait qu’accroître l’importance de mettre en place des mesures de protection efficaces dans le domaine du numérique.

Les enjeux du cyberespace

Dans un contexte où la guerre dans le cyberespace s’intensifie, il est crucial pour les pays de comprendre qu’une attaque réussie pourrait avoir des conséquences désastreuses sur leurs infrastructures, leur économie et leur sécurité. Il est donc impératif pour Israël et l’Iran de surveiller de près l’évolution de la situation et d’adapter leurs stratégies de défense à ce monde virtuel en constante évolution.

Les dangers de la course aux armements cybernétiques

Ce jeu du chat et de la souris entre Israël et l’Iran soulève des questions sur les risques liés à la course aux armements cybernétiques et ses conséquences potentielles pour la stabilité mondiale. En effet, la prolifération des cyberattaques et des ripostes associées pourraient créer une escalade incontrôlée et entraîner la communauté internationale vers un conflit ouvert dont personne ne sortira gagnant.

Il convient donc de prendre au sérieux ces affrontements virtuels et de réfléchir à des moyens de prévenir et limiter cette nouvelle forme de guerre, qui présente des enjeux tout aussi considérables que ceux des affrontements “traditionnels”.

Mehdi Bellatig

Master en Sciences Sociales
Expert en cybersécurité et lutte contre les fraudes et arnaques en ligne.
Co-créateur de la 1ère Intelligence Artificielle analysant la fiabilité des sites internet.
Co-fondateur technique de France Verif, le premier outil pour la sécurité numérique globale des particuliers.