50 % des jeunes avouent utiliser le piratage pour regarder le sport à la télévision

L’ARCOM, le régulateur de l’audiovisuel, a publié une étude ce jeudi 23 mai, révélant que 50 % des jeunes qui suivent les programmes sportifs en direct avouent utiliser le piratage. Cette tendance met en lumière les pratiques différentes selon les générations et soulève des questions sur l’avenir de la consommation des contenus sportifs.

La popularité du football et d’autres disciplines

Le football reste la discipline la plus suivie par les spectateurs français, devant le rugby et le tennis. Les événements sportifs dits “d’importance majeure”, diffusés gratuitement, attirent logiquement le plus de monde. Parmi ces événements, les Jeux olympiques d’été, diffusés par France Télévisions, sont les plus regardés, avec 40 % des individus déclarant les suivre, suivis par la Coupe du monde masculine de football (30 %) et Roland-Garros (27 %).

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Une consommation massive de contenus sportifs

Trois quarts des personnes interrogées dans l’étude de l’ARCOM affirment regarder ou écouter des programmes sportifs. Parmi elles, 27 % le font au moins trois fois par semaine. Les deux tiers des spectateurs suivent des compétitions en direct, privilégiant le téléviseur traditionnel comme support principal. Cette habitude de consommation démontre la place centrale du sport dans le quotidien des Français.

Une consommation massive de contenus sportifs
Une consommation massive de contenus sportifs

La montée du piratage chez les jeunes

L’étude révèle une statistique préoccupante : 50 % des jeunes qui suivent les programmes sportifs en direct avouent utiliser le piratage. Cette pratique, bien que courante, pose des défis importants pour les diffuseurs légitimes et pour l’industrie du sport en général. Les jeunes, souvent plus technophiles et à l’aise avec les outils numériques, se tournent vers des moyens illégaux pour accéder aux contenus sportifs, faute de solutions légales attractives ou accessibles.

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Tableau comparatif des pratiques de consommation

Groupe d’âgeSuivi des programmes sportifsUtilisation du piratage
JeunesMajoritairement en direct50 %
AdultesPréfèrent les diffusions gratuitesMoins de 10 %
SéniorsPrincipalement via la télévisionTrès rare

Les implications pour l’industrie

Le recours massif au piratage par les jeunes représente un défi pour les diffuseurs et les détenteurs de droits sportifs. La question se pose de savoir comment ces acteurs peuvent adapter leurs offres pour attirer cette tranche d’âge vers des solutions légales. L’accès, le coût et la qualité des services sont des facteurs déterminants dans cette équation.

Les implications pour l'industrie
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Les solutions possibles

Pour réduire le piratage, plusieurs solutions peuvent être envisagées :

  1. Offrir des alternatives légales abordables : Les diffuseurs doivent proposer des services à des prix compétitifs, accessibles à un public jeune.
  2. Améliorer l’accessibilité et la qualité : Des plateformes faciles à utiliser, avec une qualité de diffusion optimale, peuvent attirer les jeunes vers des offres légales.
  3. Renforcer les campagnes de sensibilisation : Informer les jeunes sur les risques et les conséquences du piratage peut aider à réduire cette pratique.

Conclusion : vers une adaptation nécessaire

L’étude de l’ARCOM montre que les jeunes représentent une part importante des consommateurs de contenus sportifs, mais que leurs habitudes de consommation, incluant le piratage, nécessitent une adaptation de l’industrie. Les diffuseurs et les détenteurs de droits doivent innover et proposer des alternatives attractives pour canaliser cette audience vers des solutions légales. La lutte contre le piratage passe par une combinaison de meilleures offres légales, de sensibilisation et de mesures techniques renforcées.

Mehdi Bellatig

Master en Sciences Sociales
Expert en cybersécurité et lutte contre les fraudes et arnaques en ligne.
Co-créateur de la 1ère Intelligence Artificielle analysant la fiabilité des sites internet.
Co-fondateur technique de France Verif, le premier outil pour la sécurité numérique globale des particuliers.